Une Virée Shopping ? Moi ? Si peu ! » Rosalie P.V.

« Allé Rose ! Monte dépêche-toi ! Et lâche Emmett, il ne s'envolera pas pendant qu'on sera à Seattle ! S'il-te-plaaaaait Rose ! Ma capacité à voir ma penderie à moitié vide est épuisée depuis déjà deux jours ! » S'exclama Alice en klaxonnant bruyament à l'intérieur de la Volvo argent.

Le petit Lutin savait que Rose l'entendrait de toute manière à travers les coups de klaxons depuis sa chambre. *Ce n'est pourtant pas le moment de démolir un mur* pensa Alice en trépignant. Elle entendit alors Edward éclater de rire depuis son piano, dans le salon et elle comprit qu'il l'avait entendu penser un peu trop fort. *Faut dire ce qui est mon p'tit Edward !* Son frère apparut alors à la baie vitrée du salon, riant toujours et Alice le vit s'enfuir en courant dans l'escalier une fraction de seconde plus tard. La seconde plus tard, Rosalie sortait en rouspetant après Edward de l'avoir dérangé et Emmett se jetait sur son frère pour une nouvelle bagarre. Alice mit le contact avec un sourire malicieux et une fois que Rose eut pris place à coté d'elle, l'air un peu bougon, Alice démarra en trombe, criant simplement :

« Ne démolissez pas la maison vous deux où Carlisle et Esmé vont vous souffler dans les bronches ! »

Et sur ces belles paroles, le petit lutin conduit joyeusement et rapidement jusqu'à Seattle, communiquant son enthousiasme à Rosalie qui cessa de faire une mauvaise moue et se mella avec joie aux projets de sa soeur, à savoir dévaliser les moindres boutiques côtées de Seattle. Elles arrivèrent seulement au bout de cinq minutes et Alice effectua un drift totalement maîtrisé afin de caser la voiture dans un emplacement parraissant au départ trop petit pour cette voiture ; une technique qu'elle avait d'ailleurs enseignée à Edward. Car si, dans la famille Cullen, quelqu'un était l'as du volant, c'était bien Alice. Les deux soeurs sortirent la voiture en même temps et toutes deux se jetèrent un regard entendu. Le temps était maussade, un jour idéal pour que les Cullen puissent sortir.

« Je te propose de commencer par celle-ci, tu m'en diras des nouvelles de leur collection ! Que du français ! » S'exclamma Alice de sa voix de carillon en pointant une boutique dans le fond de la rue.

Bras dessus, bras dessus, les deux immortelles traversèrent la route et remontèrent le trottoire, chaque regard, masculin comme féminin, se retournant sur leur passage. L'effet Rosalie sans doute, car en général, seul les hommes se retournaient sur le chemin d'Alice. Ensemble, elles pénétrèrent dans la boutique et Alice poussa un petit cri de joie, se ruant aussitôt sur une chemise en satin rose pâle. Amoureuse vous avez dit ?

Alice sourit. Elle avait eu la vision de ce haut quatre jours plus tôt et elle avait aussi eu vision du moment où elle le porterait. En y pensant, elle était sure que si elle l'avait pu, elle aurait rougi. En effet, Jasper était clairement présent au moment où Alice porterait ce chemisier. Elle se dépêcha donc de prendre le ceintre sous son bras et tira la langue à sa soeur en guise de réponse. Elle jugea ensuite du regard le chemisier que sa soeur avait en main et un sourire se dessina sur ses lèvres ; Rose avait bon goût ! Elle poussa ensuite une robe en cashmire et découvrit une petite robe simple, dorée, courte et faite de soie.

« Qu'est-ce que tu en dis Rose ?! » S'exclama t-elle enjouée en l'appliquant devant elle pour mieux juger. « Elle me plait énormement à moi ! Et ça ira super bien avec les ballerines noires que je vais acheter dans la prochaine boutique ! »

Elle tourna sur elle, valsant avec grace un instant et sourit. Elle désirait à tout prix cette robe et elle comprenait à présent pourquoi elle s'était vu acheter la paire de ballerine. Et puis, elle aurait tout le temps de voir quand est-ce qu'elle porterait la robe. Cette dernière était d'ailleurs si jolie qu'elle se disait qu'elle la reporterait peut-être une seconde fois. Ce qui, étrangement, lui fit penser à autre chose.

« Rose, tu sais, j'avais songé à organiser une fête pour fêter les diplômes d'Edward et de Bella. Il va falloir trouver des tenues pour l'occasion ! J'espère que Bella se laissera convaincre ! J'en ai déjà parlé un peu avec Edward et il trouve l'idée bonne mais il est d'accord sur le fait qu'elle risque d'être réticente... »

Alice savait que sa soeur n'appréciait guère Bella mais il s'agissait aussi de fêter Edward. Et puis, Rosalie aimait aussi faire la fête, alors il n'y avait pas de raison pour que l'idée première la rebute. Le sujet de la fête, à savoir, Bella, peut être, mais avec de petits efforts, elle pouvait s'arranger pour ne pas la croiser de la soirée. Et de toute façon, Alice nourrissait l'espoir que Rose finisse par accepter la petite amie de leur frère. Après tout, Bella essayait bien de faire des efforts. Et si Alice comprenait que Rosalie répugne à fréquenter une humaine prête à foutre sa vie en l'air pour le garçon qui lui était destiné avant Emmett, elle savait aussi que Rosalie, malgré son caractère de cochon, n'avait pas un bien mauvais fond.

« Je crois d'ailleurs que le top à paillettes là-bas serait génial pour cette fête, » ajouta distraitement le lutin en pointant un haut un peu plus loin.

Alice éclata de son rire semblable au son du carillon d'argent. Elle avait attendu cette réplique depuis le début du trajet. Elle avait aussi vu les boucles d'oreilles, sans lui en toucher un mot et elle savait aussi ce que Rose allait lui dire mot pour mot. Elle ne répondit pas tout de suite, ajouta le haut à paillette à son panier, lui aussi bien remplit et se retourna vers sa soeur en prenant l'air de quelqu'un à qui on ne peut rien cacher. En même temps, il était vrai que cacher quelque chose à Alice était compliqué. On aurait alors pu penser qu'Alive était lassée de tout savoir à l'avance mais elle avait toujours vécu comme cela. Même de sa vie d'humaine à en croire James, car elle avait été interné pour ses visions. Alice imaginait donc que savoir l'avenir était pour elle aussi naturelle que de savoir parler pour quelqu'un d'autre. Il était vrai qu'elle n'avait pas le plaisir d'attendre avec impatience des cadeaux mais certains de ses proches avaient pris l'habitude de toujours prendre des décisions au dernier moment. Jasper en particulier, arrivait si souvent à la surprendre que parfois Alice arrivait à oublier son don. Au contraire même d'être fatiguée de savoir, elle était frustrée lorsqu'elle ne voyait pas.

« Oh Rose, ne dit pas une chose pareille ! Un jour vous serez de grandes amies, j'en suis sûre... » Répliqua le lutin d'un ton enjoué même si elle n'en pensait guère un mot. « Tu devrais te retourner, il y a, juste derrière ces deux pulls anis, un super top que tu vas adorer ! » ajouta t-elle nonchalament.

Elle avait pris garde de ne pas parler trop fort en revanche cette fois là car un humain se serait sans doute légèrement étonné de voir qu'une femme était capable de voir à travers deux pulls en laine au défaut de savoir qu'elle avait des visions. Parfois, il était contraignant de toujours devoir se cacher. Alice avait une tonne de vêtements d'été qu'elle ne pouvait revêtir que lorsqu'elle partait dans des contrées lointaine avec Jasper. En effet, le vampire raffolait des petites tenues d'Alice. Mais ici, à Forks, inutile d'y penser - soit il faisait trop froid, soit il y avait un humain pour roder. Et lors des chasses où les humains étaient loin, elle aurait risqué de déchirer de la soie et ça, Alice aurait peçu un véritable sacrilège.

Rosalie lui demanda ensuite qui elle prévoyait d'inviter. Visiblement, l'idée d'une fête ne lui déplaisait pas mais le sujet de départ avait été mal choisi. Bah ! Elles allaient trouver quelque chose de plus gai. Même si Alice s'amusait déjà comme une folle au milieu de ces vêtements hors de prix.

« Oh ! Pas grand monde... une soixantaine je crois, si ma vision est bonne. Les amis du lycée d'Edward, la famille Swan... en fait, la promotion de... d'Edward, » Alice se gardait à présent de trop prononcer le nom de Bella pour que sa soeur passe à autre chose. « Carlisle sera d'accord pour me laisser la maison et Jasper n'arrête pas de changer d'idée pour mon cadeau de remise des diplomes ! Mais celui d'Emmett te fera extrêmement plaisir ! Ce sera vraiment une fête superbe, j'ai hâte de m'y mettre et... »

Alice se tu. Elle avait failli dire à sa soeur qu'elle ne voyait pas une partie de la fête et donc, ce qu'elle redoutait un peu allait sans doute se produire. Pour l'instant, la bande de Jacob risquait de se pointer. Du moins, ils en auraient l'idée au départ, à moins qu'ils changent d'avis en cours de route, car certaines scènes de la future fête restait néan pour Alice.

« ... et je vais faire mon possible pour que ce soit grandiose ! » conclut-elle.

Un humain normale aurait hésité plusieurs secondes, en réfléchissant mais Alice n'avait pas mis plus d'une fraction de seconde à penser à tout cela, ce qui laissait penser que Rosalie n'aurait peut-être même aucun soupçon. Mais pour l'heure, il était temps de passer à la caisse. Tout en parlant, elles avaient eu raison de l'ensemble des vêtements intéressants de ce magasin et l'avantage avec le don d'Alice, c'était qu'il était inutile de passer par la cabine d'essayage car elle savait très bien ce qui irait ou n'irait pas à telle personne.

Elles allaient à présent pouvoir passer au fameux magasin de chaussure puis se rendre dans un magasin pour homme. Les hommes de la famille Cullen répugnaient en effet à faire les boutiques, ce qu'Alice ne comprenait pas. Certes Jasper faisait souvent des efforts pour partager le bonheur du lutin mais pas aussi souvent qu'il l'aurait fallu pour être non stop accroché à Alice.

Les deux soeurs entrèrent ensemble dans la boutique de chaussures et Alice se précipita sur la boite posée en haut d'une pile précaire, sur leur droite, au milieu des ballerines. Parfaites ! Exactement comme elle les avait vue. Elle ne prit pas la peine de les essayer et pris la boite. Non seulement elles étaient magnifiques mais elles lui iraient à merveille. Elle se dépécha de se diriger à la caisse tout en écoutant sa soeur. Rose avait bien entendu décliné la proposition de devenir amie avec Bella, ce qui n'avait guère étonné le petit Lutin qui avait simplement affiché un sourire serein et déterminé. Elle n'avait pas répondu de vive voix lorsqu'elle lui avait parlé d'éventuels ennuis non plus, préférant hocher la tête avec une mour outrée, l'air de dire : Comme s'il pouvait y avoir une imperfection à ma fête, Rosalie ! Enfin ! Bien qu'elle ne soit pas aussi sure d'elle en réalité. Heureusement qu'elle ne s'appelait pas Edward et ne pouvait pas lire dans ses pensées. Mais sa soeur se rattrapa bien vite, en toute sincérité, en avouant qu'Alice donnerait sans doute une fête grandiose et sans doute même un peu trop pour des humains qui ne comprendraient pas comment une telle fête est possible à Forks... Où que ce soit d'ailleurs. Mais Alice n'y pouvait strictement rien si elle voyait toujours les choses en grand, trop grand.

« Ce sera parfait. Il n'y aura rien à redire et ces humains seront tellement émerveillés qu'ils ne penseront pas à se poser de questions, fais moi confiance ! » Expliqua t-elle à voix très basse.

Un jeune homme brun, de taille moyenne et extrêmement beau passa alors près d'elle. Il portait un piercing en labret et Alice se figea sur place. Sa soeur ne semblait visiblement pas comprendre pourquoi se changement si brusque de situation mais Alice, elle, venait de se rappeler. Se rappeler ce qu'elle avait vu la veille, alors qu'elle était en compagnie d'Edward sur le terrain de base ball géant, dans la clairière des Cullen. Une vision avec quatre jeunes hommes, tous d'une beauté époustouflante, des vampires sans aucuns doutes, qui débarquaient en fin d'année à Forks, au lycée. Edward et Alice comptaient en parler aux Cullen aujourd'hui, ce soir là pour être précis, puiqsue tout le monde était de retour de la chasse. Mais elle pouvait bien se confier avant l'heure à sa soeur.

« Rose ! Il faut que nous sortions de ce magasin, j'ai quelque chose d'important à te dire ! »

En vitesse elle régla la paire de chaussure et resista à l'envie d'acheter la paire de chaussure pour homme à l'autre bout du magasin qui serait allé à merveille à Jasper mais les minutes étaient précieuses, elles reviendraient plus tard. Le lutin sortit du magasin le moins rapidement possible pour un vampire, le plus vite qu'elle pouvait pour une humaine afin de ne pas attirer l'attention et attendit que sa soeur la rejoigne. Elles gagnèrent la vioture, déposèrent les sacs dans le coffre et Alice la fit monter avant de vérouiller les portières de la volvo.

« Hier, lorsque nous étions dans la clairière avec Edward, j'ai eu une vision. Quatre garçons, tous d'une beauté à couper le souffle, mystérieux, blancs comme neige, qui débarquaient au lycée de Forks, là, ces jours-ci vu le temps, en toute fin d'année étrangement. Edward et moi sommes certains qu'il s'agit de vampires et que des ennuis vont nous tomber sur la tête ! On devait vous en parler ce soir devant tout le monde mais le garçon du magasin me l'a rappelé... »

Elle préféra se garder d'ajouter qu'ils auraient sans doute un rapport avec Bella ou quelque chose qui lui avait déjà rapport mais elle su immédiatement que Rosalie n'en pensait probablement pas moins... Aimant à Ennuis...